Le Transmutatiographe

une exposition à mondes multiples

La Chaufferie, galerie de la HEAR Strasbourg, mai-juin 2024

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D. Legrand, Le Transmutatiographe, La Chaufferie, galerie de la HEAR Strasbourg ©A.Lejolivet-HEAR

L’intention poétique

Le Transmutatiographe est un essai poétique de voyance qui va au-delà de la simple exposition immersive. Grâce à un dispositif technique minimaliste, reposant sur l’utilisation de casques de réalité virtuelle sans ordinateur sur le dos, reliés à un système de routeur et PC avec un maximum de 120 FPS, les visiteurs sont propulsés dans des mondes parallèles où ils peuvent se déplacer comme dans un monde réel. Ces 120 FPS (images par seconde) permettent d’atteindre une définition visuelle extrêmement fluide et réactive, créant une expérience immersive de haute qualité et renforçant la crédibilité des environnements virtuels.

Ce qui donne à ces mondes une impression de réel, c’est la capacité du Transmutatiographe à combiner des éléments picturaux, biologiques et digitaux pour générer des phénomènes de visions numériques immatérielles. Grâce au moteur de rendu de jeu vidéo Unreal Engine, les environnements, bien que non photoréalistes, atteignent une crédibilité et une véracité rarement atteintes, créant ainsi un vivant artificiel.

« La Chaufferie est le premier centre d’art qui m’offre une exposition personnelle d’envergure. Je n’ai pas l’intention de la manquer, mais, conformément à ma philosophie artistique, cette exposition ne sera ni personnelle ni collective. Elle sera en réalité une expérience collaborative au sein d’univers multiples. 

Ouverte aux spectres du passé et du futur, cette exposition sera également enrichie par la présence d’ami·es et d’étudiant·es de la HEAR, qui participeront à la co-création de ces univers. Je souhaite que cette exposition soit dénuée de toute trace d’égocentrisme artistique. Au contraire, elle devrait servir de manifeste à l’enchevêtrement des matières et des esprits, une ode à l’interconnexion. Cette œuvre s’imprègne déjà de l’air du temps. Elle est en phase avec ce que Georges Brecht avait préconisé : puiser dans l’époque pour actualiser ce qui réside virtuellement dans l’inconscient collectif. Pour ce faire, nous utiliserons un instrument de métamorphose que j’ai nommé le “transmutatiographe”. Cet outil laissera une grande place à l’altérité, encourageant une interprétation et une interaction ouvertes des œuvres présentées. L’objectif n’est pas de structurer ou de contrôler l’expérience du spectateur, mais plutôt de créer un cadre propice à la rencontre de l’Autre. Ceci permettra des expériences connectées, réunissant chacun dans une zone d’inconnaissance partagée, ce que j’appelle un “espace non résolu”.

C’est dans cet espace, où l’inconnu nous unit, que réside le potentiel de la création. Face à l’imaginable, qui souvent nous contraint, je propose une incursion dans l’inimaginable. La clôture de cette expérience unique sera marquée par une fête de la transmutation, dans ce qui fut autrefois le caveau dancing de Hans Arp, désormais disparu. » DL

Hub du Transmutatiographe

Portail physique et lieu d’accueil immersif, conçu comme une installation artistique interactive, où les multijoueur·euses peuvent se retrouver, échanger et accéder à différents mondes virtuels en mutation.

Atlas visuel de l’exposition VR

Session multijoueur·euse en réalité superposée – Exploration immersive VR.

Mondes Virtuels

Vidéo d’une visite

Crédits

Une exposition de : David Legrand
Développée par : Léo Sallanon

En collaboration avec les artistes

Vincent Aguilera
Filémon Aufort
Corentin Boubay
Maylis Cominetti
Colombe Delacoste
Olivier Duverger Houpert
Marguerite Kalt
Étienne Muller
Philippe Zunino

À l’invitation de

Oh-Eun Lee et Antoine Lejolivet

Co-construction avec

Les étudiant·es de l’option Art (groupes pédagogiques Narraction et Hors-Format) et de l’atelier d’Illustration

Avec le soutien de

Antre Peaux, la Corderie Meyer-Sansboeuf et Serge Ferrari Group