Le local technique

Galerie Édouard Manet, Gennevilliers, 2003

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La galerie du cartable, 2003. Le Local Technique. Vue de l’exposition « La Commune d’images »

Lieu de dépôt et d’exposition, à l’architecture démontable et modulable, née de la rencontre d’un kiosque à journaux d’ Herbert Bayer et d’un poulailler

1° Construire un local technique qui soit immédiatement opérationnel dans n’importe quelle structure accueillante, qui nous permette d’entreposer, recharger, vérifier notre équipement, qui nous serve d’unité de montage et de production vidéographique démontable, qui corresponde et réponde aux exigences et aux caractéristiques de la galerie du cartable.

2° Un lieu singulier, une « espèce d’espaces» à la Perec, instable, transitoire et fonctionnel, relevant à la fois de la salle d’exposition et de l’atelier fréquenté par les techniciens avant et après leur service, pour prendre ou quitter leur fonction.

3° Une architecture simple, reprise horizontale d’un kiosque à journaux dessiné par Herbert Bayer en 1924, alliant l’esthétique du Bauhaus aux matériaux bruts d’une cabane de jardinier.

À la fois construction modeste, lieu de regroupement et objet d’expériences de la galerie du cartable, le local technique de création, est révélateur d’une pratique inédite de l’espace minimum à occuper pour créer, tout en permettant de faire fonctionner notre structure audiovisuelle, non plus de manière intempestive, mais en l’ancrant et l’intégrant dans le paysage urbain, dans la routine quotidienne, en inventant un nouveau petit métier de rue : le Facteur audiovisuel.

Installée à l’intérieur de la Galerie Edouard Manet, cette base de transmission a permis à Maximilien Fernandez, notre Facteur audiovisuel, de porter dans la ville de Gennevilliers tous les films réalisés par et pour la galerie du cartable. Quatre soirs par semaine, de 17h à 19h, le temps de l’exposition, à partir de trajet définis, il a arpenté la ville, un cartable sur son dos, créant ainsi une géographie filmique, notre commune d’images : un réseau de trajets et d’allures de vidéo-diffusion, non plus soumises seulement à l’espace géographique réel, mais également à celui propre des films diffusés et aux rythmes du corps portant.