Pontormium Fleshmind

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Photogramme extrait du film génératif en cours, réalisé avec une IA vidéo.
Projet de cinéma imaginaire et spéculatif, inspiré du Journal de Jacopo da Pontormo, peintre maniériste florentin.
Ce journal, rédigé entre 1554 et 1556, est adapté pour proposer une interprétation actuelle et pré-actionniste de ses écrits.

L’intention astropoétique

Pontormium fleshmind est une matrice évolutive de rituel performatif en réalité mixte, conçue pour régénérer des œuvres perdues issues du pré-actionnisme ou des prémices de l’art corporel.

Elle explore les potentialités de réinterprétation et de régénération numériques appliquées à un chef-d’œuvre disparu du maniérisme : le cycle de fresques de Jacopo da Pontormo, peint pour le chœur de la basilique San Lorenzo à Florence entre 1546 et 1556.

Cette œuvre, détruite au XVIIIe siècle, représentait des personnages nus aux formes molles et imbriquées, glissant les uns sur les autres comme des reptiles. Ces corps variés, dans leurs morphologies, étaient plongés dans une extase collective, incarnant une vision radicale du Jugement dernier : une chute vertigineuse de corps agglutinés dans des abîmes visqueux, s’agrippant les uns aux autres dans la terreur.

Décrite par ses contemporains comme une « outrance de chair » et une « outrance extatique de la mort », cette fresque traduisait la vision hallucinée de Pontormo, hanté par des scènes que même Dante n’aurait jamais imaginées. Célébrée pour sa puissance expressive autant qu’elle fut condamnée pour ses transgressions des normes picturales et morales de l’époque, elle demeure une œuvre mythique.

À partir des rares dessins préparatoires et des écrits du journal intime de Pontormo, Pontormium FleshMind propose une matrice performative où s’entrelacent numérisation des corps, interactions performatives et réalités mixtes.

En explorant les interfaces entre matérialité et réalités invisibles, ce rituel digital engage une réflexion sur la nature des œuvres perdues et leur potentiel à renaître sous des formes contemporaines. Cette structure associe les arts programmés, les dimensions hybrides de la création numérique, et la corporéité comme terrain d’expérimentation critique et esthétique.

Dans une approche cyber-archéologique, il revisite les pratiques corporelles historiques à travers un prisme numérique et performatif contemporain.

Scans 3D de la Basilique

Visualisation des scans 3D de la basilique San Lorenzo, transplantée au cœur d’un paysage toscan, ainsi que de son intérieur blanc conçu pour accueillir la future fresque de la fusion corporelle, d’après le cycle de San Lorenzo de Jacopo da Pontormo.

Études 3D pour la reconstitution des corps

Crédits

Oeuvre VR en cours de réalisation

Performance numérique régénérative et pré-actionniste de : David Legrand
Développement et modélisation 3D :
Etienne Muller
Stagiaires 3D :
Chloé Hereau et Colombe Delacoste
Création sonore :
Philippe Zunino
Commissariat :
Paola Pisani
Lieu :
Trieste | Gruppo 78 | 2025

Production : Gruppo 78 (Italie)

Avec le soutien de la Drac Nouvelle Aquitaine (aide individuelle à la création 2022)