Métapeintures

« Les métapeintures, de David Legrand, entre Picabia, Samson et Dalida, Les stroumpfs, Pierre Dac, Giotto et Francis Blanche sont des éclaboussures numériques au carrefour de la toile, au sens premier tel que D. Buren l’a défini, et du pixel 0.96 K. Elles se déversent dans des mondes virtuels comme une purge visuelle. Débarrassées du cadre en bois et des clous rouillés, elles s’étalent en flaques spatiales, flottant mollement dans l’éther numérique, cherchant désespérément à dialoguer avec le vide infini. Leur existence hybride, mi-classique, mi-techno, rappelle une fresque accidentelle projetée à la face d’un étron intergalactique, là où même la matière cherche un sens.

Extrait de « La révolte du sens », 2005/2025 ». Philippe Zunino